
Il y a bien longtemps, la petite forge du village résonnait, transpirait, rougissait à l’instar de ce fer qui (re)prenait vie sur l’enclume. Là, appliqués et méticuleux, l’arrière grand-père, le grand-père puis le père d’Alain Debru exercèrent le métier de maréchal ferrand. C’est dans ce contexte qu’Alain, tout petit, tirait le soufflet de la forge et, surtout, confectionnait, à 11 ans, ses premiers héros de BD. Pourtant, il n’était nullement question de contrarier son père par «l’exercice d’une profession qui ne servait à rien»... Son métier de forgeron se tournerait donc logiquement vers l’activité agricole. Mais ce qui passionnait Alain Debru c’était «l’envie de créer des choses avec du fer». Malgré les contrariétés suscitées auprès des agriculteurs qui perdaient petit à petit leur forgeron, Alain Debru persistera, pour ne se consacrer, depuis 5 ans, qu’à sa passion : travailler le fer. Celui qui a une histoire, qui a déjà servi. «Des objets parfois bizarres ou insolites qui amènent de la variété, de l’originalité dans la construction». Ainsi, dans la vache et le petit veau qui prendront bientôt place à Decazeville, André Debru a utilisé un vrai pistolet ou des outils forgés pendant la Révolution. Des objets qui ont 300 ans, des petits marteaux, des chaînes, des loquets de porte, un fer à mule (plus étroit et allongé que le traditionnel fer à cheval), un fer à bœuf (que les plus jeunes découvrent)…

A découvrir dans l’exposition “Partage d’Aveyron”,
du 2 au 20 décembre, au château de Labro à Onet-le-Château.
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